Tongs, short, sac à dos et K-Way. Tel est le kit de survie du touriste à Paris depuis quelques jours. Jamais à l’abri d’une averse, il ne quitte plus son imper pliable. Il profite d’un trajet en métro pour le faire sécher sur son bras. D’aucuns l’étendent sur le banc d’un square, l’espace d’une timide éclaircie. Est-ce bien raisonnable, dans notre époque si formidable ? C’est une façon d’appréhender la ville sans s’encombrer d’un parapluie. Une tenue autrefois réservée aux campeurs, mais qui trouve un nouveau souffle dans le sac du voyageur baroudeur, qui confond l’ascension de la rue Soufflot avec celle du Mont Blanc, les quais de Seine avec la remontée du fleuve Amazone, la fête disco de ce soir au Champ de Mars avec une rave party les pieds dans la boue.