Hier, 13h15 sur le campus de la fac de Lettres, sciences humaines et sociales, droit et éco, à Nantes. Envie d’un café. Ça tombe bien. A peine descendue du tramway n°2, station « Facultés », je trouve la cafet’ du campus… avec une queue digne de celle que l'on voit le samedi devant la boutique parisienne Nespresso, rue du Bac. Beurk. Je pousse la porte du bâtiment Censive, juste en face. En quête d’une machine à café. Désespérée. Désespérément. « Ici, madame. Ici, vous pouvez avoir un café », me dit une jeune fille. Elle me montre une drôle de machine grise, qui avale les cartes d’étudiant en échange d’un jus marron foncé, d’emblée sucré. Parce que la carte d’étudiant, en 2012, sert aussi de porte-monnaie électronique : on n’arrête pas le progrès dans notre époque formidable. Paradoxe toutefois : certes fini la monnaie, mais pour boire son café ni chaise, ni banc. Juste les larges marches de l’escalier qui mène aux amphis et aux salles de cours. Comme s’il était normal de boire trop chaud, trop sucré, assis par terre. Il serait temps que l’on pense au bien être des étudiants et des enseignants au sein de l’université. Une récente enquête menée par Ekind Communication et intitulée « Qualité de vie à Paris-Sorbonne : état des lieux » a fait l’objet d’un Livre blanc. On y apprend que le cadre de vie est jugé « vétuste », « indécent », « insalubre » par les personnels. Certains parlent de « mal être ». Quant aux étudiants, 1 sur 20 seulement trouve que sa première inscription s’est bien passée. Jeunesse lève-toi !