Victor, Odilon et Clément sont copains de collèges. Des collèges tous voisins du jardin du Luxembourg, à Paris. Leur hobby ? Le rock. Un hobby que ces ados de 14 ans prennent très au sérieux, puisqu’ils ont fondé le groupe Teeers. « Les trois e, c’est parce qu’ils sont trois », résume le père de Clément, le batteur du groupe –sur la photo, « c’est l’amoureux du réverbère »-. Je suis allée sur leur site (www.teeers.com). Pour voir. Pour écouter surtout. Et c’est bluffant. Les Teeers chantent, jouent, bougent et électrisent une salle comme des grands. Rien à voir avec Justin Bieber. Là, on est avec des fans de Bowie, Hendrix, Jagger, Strummer, des Strokes et autres Arctic Monkeys. Des rockeurs, des vrais. Leurs bonnes étoiles ? Clémentine Goldszal et Christophe Boutin. La première, ex-baby-sitter de Clément (mon ex-voisine de palier aussi !), livre des playlists au magazine Elle ou encore au Point. C’est elle qui a bercé le gamin avec les Stones et les Beatles. Le second, père d’Odilon (au milieu sur la photo), a été guitariste du groupe Edith Nylon dans les années 1980. Aujourd’hui, il est le « papa-manager » des trois mineurs qui répètent dans une cave insonorisée, à deux pas du carrefour Vavin. « Je suis nul en rock », confie le père de Clément. Mais il suit les prouesses de son fils de près. Une vraie groupie. « Les Teeers vont bientôt passer chez Nagui, sur France 2 », me dit-il. Epoque formidable. Ne les ratez pas : c’est prévu en mars dans l’émission Taratata.
©Yvana Clik