Aujourd’hui, c’est la folie. Je ne sais plus où donner de la tête dans notre époque si formidable. D’un coté, les queues s’allongent d’heure en heure devant les boutiques de l'opérateur Free et leurs forfaits à prix mini. Pauvres de nous. De l’autre, le centre commercial Labège 2, en banlieue de Toulouse, propose une « garderie des maris » pendant les soldes. Des hôtesses s’occupent d’eux dans trois espaces thématiques : « sport-diététique » -pas bête après les excès des fêtes-, « détente-zen » -pour limiter les engueulades après avoir fait chauffer la « Gold »- et « loisirs » -là, il paraît qu’il y a des revues « typiquement masculines » à dispo-. Et puis, cerise sur le gâteau : je viens de servir de cobaye à deux étudiantes des Beaux Arts d’Angers. Bottées et chapeautées, elles m’ont chopée rue Toussaint pour que je prenne la pose devant leur appareil photo. Ma mission face à l’objectif : faire semblant de goûter à un drôle de liquide maronnasse. « C’est une performance artistique que nous allons présenter à nos profs », me dit l’une. Et l’autre me précise que le liquide maronnasse en question est « une mousse au chocolat que j’ai préparée… les mains liées ». Help myself !