« Fausse pimbêche » et « inlassable Don Juan ». C’est ainsi que les Anglais voient les Parisiens. C’est à lire dans Courrier International, cette semaine. On s’amuse, on rit. Parce que l’on reconnaît forcément des copains et des copines dans ces drôles de portraits, croqués par des plumes venues d’ailleurs. Des regards extérieurs. C’est cette prise de recul qui fait tout le croustillant de ces traits un brin caricaturés. La Parisienne qui fait la moue. Met des plombes à sourire. Et encore plus à rire. On en a forcément au moins une en stock. Quant aux Parisiens qui draguent, se laissent draguer, on en connaît. Et de tous les âges. D’ailleurs ils font envie aux Anglais. Shane Watson va même jusqu’à se moquer du dernier roman de Sophie Fontanel, L’envie (Robert Laffont), lorsqu’elle se plaint d’en avoir assez « qu’on la prenne et (la) secoue ». « Des milliers de femmes aimeraient certainement qu’on les secoue, écrit Watson (…) Quel beau gâchis que de ne pas les satisfaire ! » Ça en décoincerait certaines, c’est sûr. Ça en dégourdirait d’autres. On sourirait peut-être un peu plus aussi dans le métro. On se prendrait juste un peu moins au sérieux. L’époque serait encore plus formidable.