C’est nouveau : non seulement la bonne bouffe est chère, mais elle se vend désormais aux enchères. Le 19 décembre, Artcurial dispersera une sélection de produits rares et éphémères qui se mangent. Au menu : œufs de poule de variété Barbézieux de Frédéric Ménager, caviar Beluga spécial réserve Huso huso d’Armen Petrossian, un jambon ibérique de 2007 du Señor Carrasco, des sardines du Maître beurrier Jean-Yves Bordier ou encore des thés d’exception, dont un Fu Zhuan du début des années 1970 emballé dans une peau de yack cousue. Une pièce analogue de 3 kg, produite dans les années 1950, s’est vendue pour quelque 205 000 euros en 2005 à Shangai. Ça donne le vertige. Un peu moins tout de même quand on sait que certains lots seront dispersés chez Artcurial au profit des Restos du cœur. Il n’en demeure pas moins que l’on ne se sent pas très concerné par ces produits inabordables dans notre époque si formidable. Et si, cette année, la touche d’exotisme sur la table de Noël venait tout simplement de chez Eric Kayser ? De retour de Dakar, où il a ouvert une boutique, le boulanger a eu l’idée de réaliser une bûche de Noël inspirée par le léopard. Cette curiosité tant visuelle que gustative sera en vente dès le 16 décembre. Son prix ? Prenez le montant des trois précieux kilos de thé et divisez-le par… 4 270.
© Marianne Paquin