Noël approche. Les rues des villes ont revêtu leur parure de fête. Guirlandes et installations lumineuses, manèges, musique en fond sonore, marchés de Noël… Tout est bon pour nous rappeler que nous sommes à l'orée de l'hiver et qu’il serait bon de penser aux cadeaux à déposer au pied du sapin. Sauf que cette déco désole. Surfaite, souvent laide, imposante, déprimante, elle ne fait pas rêver, mais plutôt flipper. A Paris, place Saint Germain des prés, je m’interroge sur la signification des bouches en pot plantées devant les Deux Magots. Quant aux vitrines du Bon Marché, je n’ai pas tout compris… A Angers, on a bâti une gare éphémère pour le départ d’un petit train bondé de badauds : la gare est surmontée de boules et couronnes démesurées, qui clignotent et vacillent dangereusement au moindre coup de vent. En fin de semaine dernière, des musiciens de jazz déguisés en bonhommes de neige ont joué sous ces Ovni et sous la pluie : ils auraient mérité une prime de risque… Est-ce bien raisonnable toute cette mascarade dans notre époque si formidable ? Est-ce bien utile aussi ? A l’heure du Net et de la Game Boy, les enfants croient-ils encore au Père Noël ?