On a tous dans notre entourage des sœurs, frères, cousins, copains… qui, ces temps-ci, voient tout en gris. Pour les sortir de leur morosité, ils peuvent venir sur ce blog. Ou s’offrir le livre Changer… en mieux (Plon), dernier opus de Michel Lejoyeux. Dans ce bouquin, le psychiatre explique avec pertinence que l’on peut changer de vie sans se prendre la tête. Facile à dire. Et facile à faire. Le psy préconise, par exemple, de « travailler moins pour dépenser moins », « apprendre la grasse matinée », « lire son horoscope et faire tout ce que celui-ci déconseille », « arrêter de se soigner en couple », voyager autrement, passer une journée sans ordi’ pour « décréter la paix » dans la maison… Il justifie chacune de ses suggestions avec la précision d’une démonstration de mathématiques. Comme une évidence. Au fil des pages, on se sent de plus en plus léger. On laisse peu à peu l’inutile et le futile au vestiaire. Ça change tout. Epoque formidable. Pour ma part, j’ajouterais à cette quête de liberté les bienfaits du déménagement, que j’évoque en conclusion de Ces Machines qui parlent de nous (Les 4 Chemins) et qu’aborde Michel Lejoyeux à travers l'étonnant parcours de Rudyard Kipling. Déménager, c’est perdre ses repères, modifier ses habitudes, un début de remède à une vie trop conditionnée. « Déménager est toujours une naissance », écrit Alberto Eiguer -un autre psy- dans L’inconscient de la maison (Dunod). Voire une re-naissance. Sachant que « le confort douillet tue la passion, comme il tue la chance de se découvrir, poursuit Eiguer. Si la nature ne nous a pas donné la chance de muer pour grandir, la culture nous offre le déménagement pour faire naître de notre esprit un autre nous-mêmes ».