Une jolie fille se réveille chez un playboy et se demande ce qu’ils ont fait ensemble pendant la nuit… Un aveugle drague des nanas dans la rue –clin d’œil au film Parfum de femme ?-… Des couples se font la gueule, d’autres s’engueulent… Un étudiant se morfond : « quand t’as la meuf t’as pas le local, et si t’as le local t’as pas la meuf »… Elle est comme ça la dernière BD de Martin Veyron. Inspirée par le plan-séquence, on se balade dans Paris, on passe d’une personne à une autre, comme si on suivait le dessinateur dans la rue. Comme si on observait les mêmes personnes que lui. Au même moment. Avec le même regard amusé. Car le ton est léger. Aérien. On rit. On sourit. Ça change des « unes » des journaux. Quant au titre de l’album, « Marivaudevilles » (Dargaud), c’est une jolie contraction de Marivaux et vaudevilles. Epoque formidable. Surtout que le sous-titre est « … de jour ». Ce qui laisse présager que nous aurons peut-être droit, bientôt, à des « Marivaudevilles… de nuit ».