Il s’appelle François Baudot. Il vient d’être nommé à l’Inspection générale de l’administration des affaires culturelles (Igac). Jusque-là, tout va bien. Sauf que ce journaliste et écrivain ne devrait ce poste qu’à Carla Bruni-Sarkozy, dont il est ami de longue date et accessoirement parrain de son fils Aurélien. Là, ça se gâte. Et ce d’autant qu’il aurait fallu remuer ciel et terre pour que cette nomination soit entérinée : selon Le Point, celle-ci aurait eu lieu au tour extérieur -sans passage d’aucun concours- et alors que la commission chargée d’évaluer l’aptitude de Baudot à occuper la fonction avait rendu un avis défavorable.
L’affaire fait grincer des dents. En particulier chez les journalistes : une consoeur me confiait encore hier que « Baudot a dégoté une jolie planque à 5 000 euros par mois ». Ça fait un peu désordre. Mais, avec du recul, je me dis que ce n’est pas si mal que ça de bousculer un peu les énarques de la rue de Valois en intégrant, après Frédéric Mitterrand, un second électron libre. Car Baudot n’a rien d’antipathique. Au contraire. Dans son dernier livre, “L’art d’être pauvre” (Grasset, 2009), ce dandy de grand chemin raconte avec sincérité, justesse et désinvolture sa jeunesse dissolue, ses expériences homosexuelles et ses folles nuits parisiennes au Palace, où il côtoyait déjà un certain “Frédo” Mitterrand… On vit une époque formidable.