Hier midi, sous le pont parisien des Invalides, au bord de la voie rapide réservée aux autos et motos pressées, deux types pêchaient. Epoque formid’. Moins d’un mètre les séparait des bolides lâchés en liberté sur l’asphalte du quai aux allures d'autoroute. Impassibles, équipés, habitués au maniement de la canne à pêche, mais que taquinaient donc les deux risque-tout ? Le goujon, la carpe ou la truite ? Le mystère reste entier. Car je ne suis pas descendue vérifier. Debout dans le bus 83, le nez collé à la vitre, comme fascinée par le spectacle qui se jouait quelques mètres plus bas, j'ai demandé l'arrêt au Petit Palais avec cette drôle d’envie de prier pour ces pauvres pêcheurs…