Pâles copies d’Anna Wintour, fausses poupées Barbie, mais vraies poupées barbantes, elles se bousculent au dépôt-vente du 109 rue de Courcelles, dans le 17ème arrondissement de la capitale. « Elles », ce sont ces quelques journalistes de mode qui croulent sous les cadeaux de grandes marques de vêtements ou autres maroquiniers de luxe. Elles ne savent plus qu’en faire. Alors, elles se précipitent dans ce drôle de troc, où l’on trouve des sacs neufs, des robes et des vestes jamais portées, voire pas encore livrées en boutique. Nos amies de la mode ne seraient-elles pas si bien rémunérées que ça au sein de leur rédaction ? Il faut le croire. J’ai ma larme. Et, en plus, elles ne sont pas les seules à agir de la sorte. Certaines de leurs consoeurs des rubriques beauté les imitent. Mais pas de dépôt-vente pour les parfums et autres crèmes miracles pour mincir ou ne plus vieillir. Ces plumes soporifiques inspirées par la cosmétique revendent leur butin sur e-bay. Epoque formidable ? Oui, si ces journalistes sans scrupule se débarrassent désormais de leurs trésors au profit d’une bonne cause.