Souvenez-vous : sur ce blog, j’ai déjà vanté la qualité du premier roman d’Emilie Desvaux, A l’attention de la femme de ménage (Stock). Journée et époque formidables : l’auteur vient de recevoir, des mains d’Amanda Stehrs, le Prix du 1er roman de femme de l’hôtel Montalembert. La lauréate, en 1ère année de thèse à la fac de Lettres de Toulouse, est arrivée au Montalembert en nage, car elle descendait de l’avion, du RER, du métro. Et parce que cela n’allait pas assez vite, elle a rallié la Madeleine au carrefour Bac-Saint Germain à pied. En jeans corsaire, ses écouteurs toujours autour du cou et un brin échevelée, elle a remercié le jury avec le naturel de celle qui ignore tout des codes des VIP de la rive gauche parisienne. Comme un souffle d’air pur sur un quartier au bord de l’asphyxie.