Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971, Jim Morrison est mort. Dans la baignoire de la chambre d’un palace parisien, dit la légende. En réalité, c’était dans les toilettes du Rock and Roll Circus, rue de Seine, une boîte de nuit tenue alors par Sam Bernett. Et ce dernier raconte tout dans un bouquin qui vient de sortir. Ce soir, sur RTL, Sam Bernett et Richard Bohringer, qui ont côtoyé de près Morrison à l’aube des années soixante-dix, étaient invités à un voyage dans le temps : quarante ans en arrière. Souvenirs, souvenirs… entre la maison d’Agnès Varda, rue Daguerre, où Morrison avait ses habitudes, les Halles –pas encore aseptisées- et l’appartement du leader des Doors dans le Marais, on s’est baladé dans un Paris révolu... Epoque formidable. Bohringer s’est également rappelé des cahiers Clairefontaine dans lesquels lui et Morrison notaient « plein de trucs ». Si bien qu’un jour, ils ont échangé leurs cahiers par erreur. « Vous ne lui avez pas rendu ? », demande le journaliste de RTL. « Bien sûr que si, répond Bohringer. En 70, on ne fonctionnait pas comme maintenant ». Tout est dit. Aujourd’hui, tu trouves, tu gardes. Bienvenue à bord… Pendant 90 minutes, on a donc navigué entre une Californie où le LSD était en vente libre et un Saint-Germain des Prés sans digicode, où les icônes locales s’appelaient Dani et Zouzou. Qui a dit que les radios « grand public » ne savaient pas produire de programmes de qualité ?
A lire : Jim Morrison de Sam Bernett. Editions du Rocher.