Avec lui, tout est permis. Des cercles colorés et autre nez rouge apparaissent sur des « photos trouvées ». Des broderies aussi impertinentes qu’inattendues parent des morceaux de drap en lin usé. Quant aux objets du quotidien, ils sont volontairement déformés, transformés, assemblés, rassemblés, pour donner vie à de nouvelles allures et de nouveaux usages. Avec Julio Villani, tout est donc possible : un modèle de machine à coudre pour enfant devient un drôle de lapin, quelques bouts de bois forment un escargot, quant aux jeannettes, elles se font girafes…
Tours de passe-passe et marchés aux puces
Joueur, maître enchanteur, magicien, prestidigitateur… l’artiste brésilien est un peu tout cela à la fois. Il s’empare de matières oubliées, pièces orphelines, accessoires abandonnés. Il les sort de leur contexte originel et les façonne en versions originales. Une prouesse entre tours de passe-passe et détournements d’objets, tous dénichés dans les marchés aux puces de sa ville d’adoption : Paris.
Décalé, charmant et poétique
Jusqu’au 24 novembre, la Galerie 1900-2000 (8 rue Bonaparte, Paris 6e) expose une sélection de créations signées Villani, sous l’intitulé : « Service des objets trouvés ». C’est décalé, charmant et poétique. Un bonheur pour les yeux. Une bouffée d’oxygène. Et surtout, la marque d’un esprit libre.