Il s’appelle Stanislas Zanko. Il se dit « faux-tographe ». On l’a rencontré par hasard, bien sûr… sinon, c’est moins drôle. Il commençait à s’ennuyer ferme dans une galerie, à écouter une conversation qui a trop vite viré au pseudo cours d’histoire. Il est sorti. C’est là qu’on l’a vu. Sur le trottoir. Il refaisait le monde avec l’ami Michel Lagarde. « Je crois à la bonne étoile, alors j’en ai fabriqué une… » C’est Zanko qui parle. Une étoile (qui se fait loupe) accrochée au bout d’une baguette (magique ?) : c’est avec cet outil qu’il tire le portrait de tout un tas de gens - connus… un peu, beaucoup (Grace Jones, Charlotte Rampling…) ou pas du tout -, qu’il croise depuis une dizaine d’années. Juste avant de les shooter, il leur demande de faire un vœu. Autant dire que le mien a été immédiat : « Faites que la revue 1 Epok formidable soit un succès ! » Paraît que la bonne étoile de Zanko porte chance… Pas banal en tout cas de tomber sur cette figure du Xe, arrondissement où il vit depuis des plombes. Dans les colonnes du dernier numéro du Journal du village Saint-Martin, Michel Lagarde confie que le Zanko a été barman « en roller » au bistrot-resto Chez Prune « dès l’ouverture ». Or Chez Prune vient de souffler ses vingt bougies…
« Artistiquement, je suis né d’un incendie »
Au fait, c’est quoi le parcours du Stan Zanko ? Cours de théâtre chez Radka Riaskova, sculpteur, performer, street artiste... il touche à tout et tout le touche. « Artistiquement, je suis né d’un incendie », dit-il. Un incendie survenu en 2007 dans l’appartement familial, où la plupart des œuvres de son père, le peintre hongrois Tamas Zanko, sont parties en fumée. Pour les besoins de l’assurance, l’ex-barman prend tout en photo. Des images qui vont être remarquées par François Barré, alors président des Rencontres de la photo d’Arles… Cette semaine, si on cherche Zanko et sa bonne étoile, on les trouvera justement du côté d’Arles, où débutent les fameuses Rencontres. Ensuite, l’artiste sera sur les routes. Paris en été, pas pour lui. Il se voit plutôt planqué, au vert et au calme, dans le Jura.