Un vernissage à la galerie Polka, ça sort de l’ordinaire, surtout quand il fait beau. Car deux food trucks se garent dans la voie privée et planquée de la rue Saint-Gilles (au n°12). Un bar en plein air : idéal pour prolonger une échappée. Jeudi soir, c’était l’accrochage de l’expo Budapest Courtyards (à voir jusqu’au 28 juillet), du duo de photographes Yves Marchand-Romain Meffre, qui était fêté. Leur truc à eux, ce sont les ruines et, pour cette série, les cours d’immeubles. Ça sent bon l’obsession, l’accumulation et les repérages à n’en plus finir. Pour ce travail mené à Budapest, deux années de fouine, de recherches et d’allers-retours ont été nécessaires. Un travail laborieux, sérieux, que l’on a arrosé au… jus de pomme. Le thermomètre était trop haut pour un coup de rouge et on n’est pas très bière.
Tatouages, gin et instagrammeuse en tenue de danseuse
On a voulu rester dans la photo - variation sur un même thème - en traversant la Seine. Direction la Secret Gallery, rue de Varenne (au n°19). Mais on est des flâneurs (pas des randonneurs). Résultat : on a fait une pause dans la nouvelle boutique Bolia, boulevard Saint-Germain (au n°90), qui fêtait son ouverture. C’est quoi Bolia ? Une marque de mobilier danois, dont les canapés, fauteuils, tables, luminaires, accessoires de déco… sont fabriqués en Europe. Du fait-main, nous dit-on, avec des matières nobles, durables, à la traçabilité au-dessus de tout soupçon. Bon. La boutique parisienne - la première - s’étend sur trois niveaux, dont un premier étage avec vue sur l’effervescence des abords de la rue Dante. On a testé - et apprécié - le canapé Sepia. On a surtout aimé les piles de catalogues dorés, les tatouages de la DJ, le cocktail à base de gin concocté par l’agence Bootleggers, sans oublier l’instagrammeuse en tenue de danseuse qui a renversé ses amuse-gueules dans l’escalier
Rosy, Kate, dealeuses et rosé frais
On est enfin arrivé à la Secret Gallery – en face de chez Georges & Rosy -. Sur le carton d’invitation : le corps paré d’or de Kate (Moss) pour incarner une expo intitulée Icônité (jusqu’au 21 juillet). Ico quoi ? Pas grave… L’idée est de « mettre en lumière plusieurs icônes qui ont marqué l’histoire ». Pour ça, les French Art Dealeuses - c’est leur nom de scène - ont imaginé un subtil mix entre illustrations de Marc-Antoine Coulon, photos signées Thierry le Gouès, Bert Stern, Gilles Bensimon ou encore Dominique Tarlé, et objets dessinés par l’archi et designer Reda Amalou. Un joyeux fourre-tout ? Pas du tout. Dessins, photos et déco font plutôt bon ménage dans cette galerie très réussie du faubourg Saint-Germain. Jeudi soir, sous la verrière, on y servait du rosé frais au milieu de filles en robes légères et les pieds nus. Un avant-goût d’été.