Certains soirs, le faubourg Saint-Germain se pare de ses plus beaux atours. Cette semaine, c’était le cas. Après la maison Liaigre, qui a présenté ses dernières créations dans sa boutique de la rue de Verneuil (au n° 33), c’était au tour du Studio Willy Rizzo, dans cette même rue de Verneuil (au n°12), de sortir quelques images des archives du photographe et designer. Des images qui racontent la mode. Celle des années 1950 jusqu'à celle de l’orée des années 2000, avec Alaïa (é)pris dans les bras de « la » Seymour, un soir au MoMA… A voir aussi : les photos où Elsa Martinelli prend la pose pour Vogue, la tignasse improbable de Donna Mitchell à Milan, ou encore ces quelques scènes sur le vif où la mode se fait jeu, plaisir, rires, légèreté, poésie aussi. Une cinquantaine d’images sont accrochées dans le Studio Rizzo jusqu’au 28 juillet.
Jules, Inès, Denise et Fiat 500
Le soir du vernissage, on a cherché l’ami Jules Gassot - mais il s’est fait porter pâle, car on l’attendait ailleurs…-. On a croisé quelques figures d’une jeunesse dorée, du quartier, qui sait encore fort bien se tenir en société. Quant à Inès de La Fressange, elle a fait une courte apparition, avant de s’échapper au volant de sa Fiat 500. On ne l’a pas suivie, d’abord parce qu’on est des flâneurs, ensuite parce qu’on allait dans la direction opposée : celle de la galerie Denise René, boulevard Saint-Germain (n° 196).
Des miroirs pour voir, percevoir, apercevoir…
Après le champagne du Studio Rizzo, on est passé au rouge. C’est le breuvage de référence chez Denise René. Une galerie dont les vernissages ont des airs de fête de quartier « civilisée », avec verres de l’amitié – en provenance de bonnes maisons – et invités triés sur le volet. Ici, zéro frime, zéro prise de tête, mais des amateurs et des collectionneurs, ce soir-là venus nombreux pour la première expo perso de l’artiste suisse Christian Megert. Lui, son truc, ce sont les miroirs. Les effets, les reflets, ça l’inspire. Des miroirs pour voir, percevoir, apercevoir, mais pas pour… se remaquiller, madame ! Celle qui va oser, va vite abandonner. L’expo dure jusqu’au 7 juillet.