Le Grand Palais accueille la 9e édition du Saut Hermès. Au programme : l’élite mondiale du saut d’obstacles s’affronte durant trois jours de compétitions. L’événement réunit 46 cavaliers, dont une vingtaine âgés de moins de 25 ans. Ça change de la scéno de la Fiac ou de celle de Paris Photo : jusqu’à dimanche, place aux bottes, selles, étriers, fers, foin, sable, enclos… tout pour que les chevaux se sentent comme chez eux. Tout pour éviter de faire une georgette, avoir les mains dans la culotte ou pédaler dans l’obstacle : les pros des chevaux comprendront…
Bartabas, Clafoutis et Coquin
Ce qui séduit aussi au Saut Hermès, ce sont les animations. Comme la chorégraphie Récréation, signée Bartabas, où 70 poneys ont été lâchés en liberté, vendredi soir, sous la verrière du Grand Palais. Comme le jeu de lancer de fer à cheval, en live ou à partir d’une appli sur un téléphone : dans les deux cas, il faut s’approcher au plus près du piquet. On aime aussi le tournoi de pony-games, où les cavaliers sont âgés de 7 à 12 ans. L’occasion de croiser Clafoutis et Coquin, deux poneys détachés et très attachants.
Chaises de jardin, sucette et métro
Si d’aucuns ne décollent pas des tribunes, d’autres flânent entre la salle de lecture et ses chaises de jardin, la librairie ciblée sur l’univers équestre, l’atelier dédié à la fabrication des selles. Le fin du fin ? Les cinq bonnets de chevaux cachés dans le décor du Grand Palais. Si on les trouve, qu’est-ce qu’on gagne ? Une sucette en forme de tête de cheval… cheval de course, course à pied, pied à terre… On sort du Grand Palais l’esprit léger, aérien, déconnecté. Car c’est toujours bluffant, et un brin déroutant, de se croire dans un club d’équitation entre les stations de métro Invalides et Champs-Elysées-Clémenceau.