Ce qu’il y a de bien chez Olivier Delacroix, c’est qu’il écoute. Lui, il s’écoutera plus tard. Pour un journaliste de télévision, c’est suffisamment rare pour être noté. Il écoute et pas n’importe qui. Il écoute, sans a priori, celles et ceux qui vivent autrement : les bodybuilders, les gays, les gothiques, les accros au piercing, les « tox », les trafiquants de drogue… Ces communautés, ces groupes au sein desquels peu de caméras pénètrent. Olivier Delacroix en a fait sa spécialité. D’abord sur France 4 pour le magazine Nouveaux regards et à partir de ce soir 22h05, sur France 2, dans une émission intitulée Dans les yeux d’Olivier. Pour le premier numéro de ce nouveau rendez-vous, il s’est intéressé aux hommes et aux femmes qui consacrent leur vie au Christ. Comment ont-ils rencontré Dieu ? Comment vivent-ils leur foi au quotidien ? Quelles sont leurs histoires, leurs parcours ? A mi-chemin entre Tintin reporter -qui aurait troqué Milou contre des dreadlocks : époque formidable- et Diane Arbus, Olivier Delacroix pose un regard singulier sur notre société. Preuve qu’il y a une vie après 12 années passées aux côtés de Christophe Dechavanne ou à commenter la vie des joueurs de foot pour Canal +. Fan des Sopranos, de Six feet under et de la série Braquo, il se dit être « le seul consommateur de télévision à la maison » : « ma femme et mes deux enfants ne la regardent jamais. La télévision est un outil fabuleux, mais elle peut vite parasiter une vie de famille ». Résultat : « pas de télé pendant les vacances, mais de la lecture à haute dose », confie le journaliste qui a choisi Pigalle pour poser ses bagages. Un quartier qui lui ressemble : cosmopolite, insolite et ouvert 24 heures sur 24 sur les autres et sur la vie.
