Coup d’envoi du festival #Ensemble ! à la Cité de la mode & du design. Une Cité qui aime 1 Epok. Non seulement le blog est partenaire du festival, mais on nous a aussi confié le soin de brosser les portraits des quatre co-commissaires de l’événement, dans le magazine de la Cité. La spécialiste du « comestible » Lina Tornare, le collectif d’architectes Bellastock, l’artiste Lamyne M. et le designer Germain Bourré se sont laissés « approcher » par Bruno Comtesse et moi, le temps d’une interview et d’une photo. Un ton et un regard sur une femme et un trio d’hommes. La première nous confie qu’elle a eu les cheveux bleus : « Ado, j’ai été punk pendant six mois ! Aujourd’hui, je retrouve ces mouvements alternatifs dans l’alimentation ». L’architecte Paul Chantereau raconte qu’il cohabite avec cinq personnes dans un pavillon à Bobigny, « territoire sur lequel Bellastock intervient ». Lamyne M. se souvient de son premier défilé au Maroc, où ses mannequins n’étaient que des personnes trisomiques. Quant à Germain Bourré, « travailler les racines » lui permet de « fouiller le sens profond d’une matière ».
Vernissage, robes à fleurs et escarpins
Hier soir, pour le vernissage, les cartons, vis, tournevis, marteaux, scies, perceuses, échelles… avaient disparu. Le grand foyer de la Cité avait des airs de fête. Certaines avaient quitté jeans et baskets pour enfiler, en coulisses, robes à fleurs et escarpins. D’autres avaient mis les petits plats dans les grands. Comme le chef Christian Qui, représentant du mouvement Slow Food à Marseille. Avec lui, le poisson se mange autant qu’il s’observe. Car cet ancien paysagiste travaille avec une anthropologue. Résultat : en deux minutes chrono, il est capable de faire le lien entre un poisson, ses écailles, la brillance, ses significations et les paillettes de la robe de sa complice en train de dresser des sardines sur des toasts.
Pleurotes, élégantes, selfies et caddie
Avec un collectif de cuisiniers bretons, qui revisitaient galettes, farine de blé noir et « bonnes » graisses, Christian Qui s’était installé entre cuisine et garde-manger sur La Place des Remarquables, espace dédié au volet alimentation du festival. Dans la partie design végétal, une étonnante champignonnière commençait déjà à produire ses premières pleurotes. Dans le pôle architecture, les invités qui avaient gardé leurs baskets aux pieds ont étrenné les chariots du circuit bâti au cœur d’une ville éphémère, pensée pour être recyclée. En revanche, les élégantes qui avaient chaussé leurs talons se sont contentées de selfies à côté des bolides en forme de caddie et autre baignoire d’enfant.
Savoir-faire et faire ensemble
Un buffet recouvert de vins naturels, en provenance de toute la France, a servi de frontière entre la ville pop-up et une longue salle vitrée, peuplée des robes royales imaginées par Lamyne M. Véritable parenthèse dans le festival, cet espace offre une autre idée de la mode, où savoir-faire et faire ensemble se rencontrent, font sens et l’essence même de ces fascinants vêtements à histoires.
Ateliers, conférences, « cantines bio et rebelles »
A quelle heure s’est finie la fête ? Tard… Mais, dès aujourd’hui, les premiers ateliers et conférences s’ouvrent au public. A 14h30, Christian Qui va parler poisson et Méditerranée. Dans la foulée, coup de zoom sur le premier réseau national de « cantines bio et rebelles ». Et pour tout savoir sur comment faire pousser des champignons en zone urbaine, rendez-vous à 16h15 avec Germain Bourré. Chaque jour, le menu des festivités évolue, comme sur l’ardoise d’un resto. Pour ne rien rater, il suffit de se connecter sur le site de la Cité.