J-1 avant l’ouverture du festival #Ensemble ! à la Cité de la mode & du design, à Paris (13e). C’est le premier événement dont 1 Epok formidable est partenaire. Alors on a eu le droit de se balader dans les coulisses. On était les seuls. Les seuls aussi sans… chaussures de chantier. Parce que ça bossait dur : marteaux, perceuses, scie sauteuse, vis, tournevis, échelles… l’atelier installé dans le grand foyer de la Cité n’avait rien à envier au rayon bricolage du BHV.
Quatre commissaires et 3 000 m2 à investir
Au fait, c’est quoi ce festival ? Derrière l’intitulé #Ensemble !, la Cité s’interroge sur « le (bon) vivre ensemble ». C’est son premier festival participatif. Il débute le 13 juillet, dure jusqu’au 27 août et s’articule autour de l’alimentation, l’architecture, le design végétal et la mode. Des thèmes qui inspirent, depuis 2009, la ligne éditoriale d’1 Epok. Pas moins de quatre commissaires d’expositions ont été sollicités pour cet événement : la spécialiste du « comestible » Lina Tornare, le collectif Bellastock, le designer Germain Bourré et l’artiste Lamyne M. Tous chefs de chantier avant le vernissage de ce soir. Depuis le week-end dernier, ils s’activent pour investir l’ensemble du grand foyer et plusieurs espaces extérieurs qui longent la Seine, soit quelque 3 000 m2 au total.
Champignonnière et ateliers culinaires
Escale sur la Place des Remarquables, tout d’abord. Ici, focus sur celles et ceux qui « oeuvrent pour mieux nous nourrir aujourd’hui et demain ». « Chaque semaine, pendant les deux mois du festival, cuisiniers, producteurs, collectifs, associations… vont se succéder pour échanger avec le public », explique Germain Bourré. On s’attend à des surprises aussi, avec l’étonnante champignonnière de Grégoire Bleu, les ateliers culinaires ou encore le mur de conserves, parrainé par le chef étoilé Michel Troisgros. Tout sera, bien sûr, à suivre sur 1 Epok.
99% des matériaux utilisés recyclés et 5 000 cintres détournés
Quant à la ville pop-up, elle sera plantée et implantée au beau milieu du grand foyer. Pour l’heure, le collectif d’architectes Bellastock, soutenu par cinq autres collectifs venus de France, Hollande, Allemagne, bâtissent cette ville éphémère à partir d’un plancher issu d’un précédent événement organisé à la Cité. Tous impliqués dans la chasse au gaspi, ils assurent que « 99% des matériaux utilisés seront recyclés une fois l’expo démontée ». Lorsqu’on est arrivé sur le chantier, les collectifs se concentraient sur la réalisation de l’enceinte d’un « circuit d’objets non identifiés », prévu au cœur de la future ville pop-up, qui comptera une bibliothèque, un FabLab, un labyrinthe et une salle d’activités. Pour cette enceinte, un stock de 5 000 cintres en métal étaient en train d’être assemblés : « Nous avons choisi de détourner un élément clé de l’univers de la mode pour en faire du design », a confié Paul Chantereau, membre de Bellastock.
Grande robes, reines et « participation active »
Dernière étape dans la découverte des coulisses du festival #Ensemble ! : les grandes robes royales, imaginées par Lamyne M. C’est qui Lamyne M. ? Un artiste, styliste et dandy de grands chemins. Chez lui à Saint-Denis, cet éternel nomade venu du Cameroun n’a pas de placard, ni d’armoire. Tous ses vêtements sont rangés dans des valises, car il est toujours prêt à partir… Les huit robes qu’il présente, et qu’il était en train de repasser lorsque nous l’avons vu sur le chantier, sont issues d’une série de trente-deux, du même nombre que les reines enterrées dans la basilique de Saint-Denis. La suite de l’histoire ? Très vite sur 1 Epok, car le blog va couvrir, tout au long de l’été, les temps forts du festival #Ensemble ! En guise de chute pour ce premier épisode d'une série qui en compte cinq, la définition de l’adjectif « participatif » par le Larousse : « Qui implique une participation active des protagonistes dans une action, un activité. » Dans le grand foyer de la Cité, on l’a appliquée à la lettre. A la question posée à Paul Chantereau : Comment se passe la cohabitation avec l’équipe de Germain Bourré ? Sa réponse : « Très bien. On se prête des outils. On se donne des coups de main. » Quant à Lamyne M., en quête d’une rallonge pour brancher son fer à repasser : « Je l’ai trouvée chez les archis ! »