Oui, l’actu de ce 28 février c’est le remaniement ministériel. Le départ de MAM. Le retour de Longuet…. Et puis, au milieu de tout ça, la disparition d’un certain Georges Michel. Son nom n’est pas aussi connu qu’il le devrait. Ex horloger à Belleville, il a longtemps écrit des pièces de théâtre dans son arrière-boutique. Puis, sa vie a basculé dans les années 1970, lorsqu’au détour d’une balade à Saint Germain des prés, une amie lui présente Jean-Paul Sartre –époque formidable-. Les deux hommes sont sur la même longueur d’ondes. Georges Michel sort de l’ombre. Plusieurs de ses pièces, comme Les Jouets, La promenade du dimanche ou encore L’Agression, sont jouées au TNP. Il publie Mes années Sartre chez Hachette, à la mort de l’auteur de La Nausée. Touche-à-tout, curieux, audacieux, il crée aussi La cour des Miracles, un théâtre alternatif à Montparnasse pour accueillir celles et ceux qui gravitent en marge du show biz, Who’s who et autre Bottin mondain. Georges Michel vient de nous quitter. Zéro ligne dans la presse. « Etre différent, c’est être coupable », a écrit Gabriel Matzneff. Une bonne épitaphe pour un soldat méconnu.