« Je n’ai pas de télé ». J’entends de plus en plus souvent cette petite phrase. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai proposé de prêter un DVD à un ami, sauf qu’il n’avait pas de petit écran chez lui. Dans la foulée, j’ai croisé la route du directeur d’un magazine qui me disait à quel point sa vie avait changé –époque formid’- depuis qu’elle n’était plus polluée par la télé. Quant au designer Christian Ghion, il préfère regarder le lave-linge tourner que de se planter devant le JT… Bref, ils seraient près d’un million et demi dans ce cas, selon Bertrand Bergier. Au fait, c’est qui ce BB ? Un sociologue, prof à la Catho d’Angers. Aujourd’hui, il fait la « une » de Ouest France parce qu’il a mené une enquête sur ces citoyens « pas très cathodiques ». Des citoyens qu’il classe en trois tribus : les « héritiers », 13 % du total, dont les parents déjà n'avaient pas de télé. Les « intermittents », 17 %, qui l'ont, ne l'ont plus, la reprennent. Et, enfin, les « réfractaires », 70 % des troupes : ils ont été élevés avec, mais ont fait le choix de ne plus l'avoir. Des « télé abstinents », libérés du petit écran pour aller plus souvent voir le grand…
A lire : Pas très cathodique, enquête au pays des « sans-télé ». Par Bertrand Bergier. Editions Eres.