Angers. 9 heures ce matin. Dans l’espace réservé aux poubelles. Vision apocalyptique : un sac en plastique de la Grande Epicerie de Paris. Je quitte la capitale pour échapper à l’imposture qui plane sur Sèvres Bab’ et celle-ci me poursuit, même à 90 minutes de TGV. Décidément les confitures à 15 euros, la bouteille d’huile d’olive à 20 et autres bouteilles de vin facturées comme chez un chef étoilé ont des adeptes bien au-delà du périph’. Epoque formid’ ? Pour Bernard Arnault, sans doute. Un peu moins pour ceux qui fuient le fric et la frime de la néo rive gauche caviar parisienne. Le jour où Le Bon Marché ouvre une annexe à Angers, pas de panique : la ligne de TGV continue vers Nantes, La Baule et Le Croisic. Après, c’est l’océan. Mais là, il faut prévoir le bateau, hisser la grand voile et dénicher le bon skipper.