Ce soir, c’est la fête. Cotillons, boissons, réveillon. Si bien que pousser la porte d’un commerçant aujourd’hui, sans lui acheter un produit en lien avec le dernier jour de l’année, relève de l’incongru. De la faute de goût. La boulangère me suggère un pain de seigle « pour accompagner vos huîtres ». Raté : je n’ai pas prévu d’huîtres. Le coiffeur me propose un rendez-vous cet après-midi pour me couper les cheveux, alors que je ne veux venir que lundi : « j’ai encore de la place avant ce soir », insiste-t-il. Quant à la chef du rayon « linge de maison » du Mono, elle veut absolument me caser « du blanc à moins 30% » : « profitez-en avant le 1er de l’An ». Overdose de cette incitation à la consommation. Tout ça à cause d’une soirée annuelle où tout le monde se retrouve pour mieux s’emmerder ensemble. On picole, on danse sur un best of des années 80, on s’embrasse à minuit : époque formid’. Au fait, on fête quoi ? La nouvelle année. On le fait déjà le jour de son anniversaire : ça suffit amplement, non ?