Un voyage immobile au milieu d’objets mobiles… C’est la dernière fantaisie de petit h, l’entité agitée et décalée de la maison Hermès. Hier soir, elle a donné carte blanche à Nicolas Frize pour investir la boutique de la rue de Sèvres, à Paris. Au fait, c’est qui Nicolas Frize ? Un drôle de type de 65 ans qui fait musique de tout. Ses concerts improbables mettent en scène aussi bien des locomotives dans la gare de Lyon que des pierres ou encore des outils. Une autre idée du jeu, de la poésie aussi.
Matières premières, boîte orange et mister Frize
Intitulée « Symphonie pour objets infinis », la performance de... mister Frize lui a permis de tirer des sons de toutes les matières premières propres à Hermès. De la boîte orange aux peaux, en passant par la porcelaine, les pierres, la soie… tout avait une voix, hier soir. Tout émettait un son, une musique. Tout bougeait, frémissait, se balançait au gré des gestes habiles d’un trio de musiciens. Une sorte de danse tribale, teintée d’agilité, de curiosité, de spontanéité, campée sous un immense mobile composé de pièces qui font toute l’âme de petit h. Ces matières abandonnées subitement ressuscitées grâce aux talents conjugués de designers, artistes et artisans.
Jolies filles, sourires et flânerie
La fête s’est prolongée par un cocktail où se sont croisés amis de petit h, journalistes, jolies filles et même complices de ce blog. Parmi eux, Pascale Mussard, mais aussi Apollonia Poilâne, venue en voisine. On a aimé le champagne, les petits fours servis par Marie-France, les sourires de Claire et Marie-Hélène, l’échange avec Nicolas Daul et Julien Demanche. Une fois de plus, en sortant de cette bulle à part, on avait presque oublié que le monde ne tourne plus complètement rond. Impossible, en quittant l’ancienne piscine, de reprendre le métro illico. Mieux valait marcher, flâner, bavarder, continuer d’apprécier la légèreté de la soirée.