Quand Paris Photo investit le Grand Palais, il faut parfois y retourner. Pour voir, revoir et boire… Une deuxième virée à quelques heures de la clôture de l’événement a permis de saluer Emiliana Tedesco, reconnaître quelques mondains parisiens immortalisés par William Klein au Prix de Diane, à Chantilly, admirer le travail de Dinh Q. Lê, qui roule et déroule la photo tel un papier peint, se marrer face à un couple shooté par Weegee lors d’un cocktail new-yorkais dans les années 1940. Evidemment, on s’est comparés à eux, soixante ans plus tard. Lui, avec sa clope. Elle, avec son verre. Sur l’image, le duo semble prendre un certain plaisir à observer ce et ceux qui les entourent : l’esprit même de cette rubrique « petits fours & grandes virées ». On les a pris pour des parents, des cousins d’avant…
Ruinart, jupe à fleurs et pola en bandoulière
Autre découverte : le bar VIP, caché en haut de l’escalier d’honneur. Si l’on a été privés de champagne et de bricoles à grignoter lors du vernissage, là on s’est rattrapés : Ruinart oblige. Une coupe au comptoir, à côté d’acheteurs, collectionneurs, flâneurs un peu frimeurs. A l’instar de cette fille aux cheveux longs, avec jupe à fleurs, paire de collants marrons, blouson vintage et polaroïd en bandoulière - savait-elle s’en servir ? - : une Parisienne de Kiraz échappée d’un épisode des Drôles de Dames.
Patinettes, pastilles rouges et spéculation
La fête s’est finie avec une escale au vestiaire. D’aucuns ont récupéré sacs à dos, patinettes, poussettes. Pendant ce temps, les marchands posaient les dernières pastilles rouges sur les tirages vendus. Certains choix avaient de quoi laisser perplexe. Quant aux photos, dont la cote avait doublé, voire triplé, car leurs auteurs étaient morts récemment, elles en disaient long sur la spéculation ambiante. Au Grand Palais, on joue, on parie, on pense, on dépense : un peu comme au PMU.