Hier soir, c’était safari photo dans le 8e arrondissement de Paris. On a commencé chez Louis Vuitton, sur les Champs-Elysées, avec un cocktail organisé en l’honneur et en présence de Jean Larivière. Le photographe révélait son portfolio Jouets, publié en édition numérotée et signée de 50 exemplaires : une splendeur. La maison Vuitton en a également profité pour mettre en avant sa nouvelle collection d’albums, où une destination est décryptée à travers l’œil d’un photographe de mode : la ville de Miami est vue par Guy Bourdin, Paris par Jeanloup Sieff, la Californie par Kourtney Roy, l’Inde par Henry Clarke… On a croisé la styliste Nelly Guyot, Fatima Larivière, le model maker Alain Roussel et le surprenant Charles Pétillon : ancien assistant de Larivière, il est connu pour ses « invasions » de ballons blancs, qu’il décline en installations et en photos. Celles-ci feront l’objet d’une expo du 3 décembre au 21 janvier dans la galerie Magda Danysz, à Paris. On a aimé le champagne, blanc et rosé, goûté aux petits fours salés servis par Thomas, refait le monde avec quelques créatures décolorées, dont - zut - on a oublié les prénoms, et raté le « tireur d’élite » Christophe Eon.
Pass « guest », pique-nique et « infiltrée »
Deuxième étape du safari : la 20e édition de Paris Photo au Grand Palais - jusqu’au 13 novembre -. Avec un pass « guest » - plus classe que le pass « presse » - : merci à Alexandre Dhordain, homme de l'ombre mais troisième complice d’1 Epok. L’an dernier, c’est justement à Paris Photo qu’est née l’idée de la rubrique des « petits fours & grandes virées ». On a donc fêté ça, sans boire ni grignoter, car à Paris Photo on vient avec « son manger », sinon rien. Or, le pique-nique, nous on évite. Pas grave. On a déambulé dans les allées, papoté avec Paul Smith, salué Laurent Fiévet, plaisanté avec Pauline de Montgolfier - notre nouvelle « infiltrée » à Drouot -, croisé le designer Noé Duchaufour Lawrance - déjà vu l’an dernier, au même endroit, quasiment à la même heure -.
Décolletés, bottes cloutées et soirée arrosée
On a failli s’évanouir quand un galeriste nous a vanté une photo représentant le duo Smith-Mapplethorpe dans les années 1970, comme s’il défendait son bout de gras dans une « matinée-BNI ». On a maté quelques robes, des décolletés, des paires de bottes cloutées, une veste entièrement dorée et observé un type - sans doute assoiffé - s’exclamer : « Il est planqué là, le Ruinart ! » Il a montré du doigt, à son compagnon de route, un mini buffet dressé pour quelques VIP. Le gars était sur le point de s’incruster - façon Benoit-Régis -, mais trop tard : un haut-parleur venait d’annoncer la fermeture imminente du Grand Palais. Fin du vernissage, tout le monde dehors - les femmes et le bébé d’abord : oui, il y en avait un - et début d’une pluie battante : d’aucuns ne cherchaient-ils pas une soirée bien arrosée ?