Discrète. Sensible. Délicate. Introvertie. Elle est tout ça à la fois, Linn Österberg, alias Sea Lion. La musique, « c’est venu vers l’âge de 20 ans », dit-elle. Même si dans le car scolaire qu’elle prenait à Göteborg, où elle a grandi, elle chantait déjà. Pour elle. En solo. C’est d’ailleurs seule -avec sa guitare- qu’elle a investi la scène de l’Institut suédois à Paris, le 22 mars dernier, dans le cadre du festival Les Femmes s’en mêlent.
Elle enregistre ses albums dans… sa chambre
Plutôt folk que rock, plutôt mélancolique que pop, elle reconnaît que le premier album qu’elle s’est acheté était Spice des Spice Girls. C’était la fin des années 1990. Depuis, elle a découvert Nirvana et Cat Power… Autre signe particulier de la brune aux yeux clairs : elle enregistre ses albums dans… sa chambre. C’est encore le cas du dernier, Desolate Stars, sorti en 2015. On ne peut pas faire plus intime. Est-ce le froid polaire qui l’incite à travailler ainsi, tel l’ermite dans sa retraite secrète ? Elle sourit. Même sens de l’inattendu quand elle chante à bord d’un ferry, comme d’autres hantent les couloirs du métro. On vous avait prévenu : il a du flair, Stéphane Amiel, pour repérer les talents. A suivre.