SUR LES PAS DE BERNADOU / EPISODE 3
Toujours sur la piste des traces laissées par Julio Bernadou à Saint-Germain-des-Prés, nous retournons rue Bonaparte. Au numéro 7. « J’ai imaginé la porte, la plaque et l’interprétation du logo de cette galerie », explique l’architecte. Nous sommes chez Jacques De Vos, un spécialiste de l’Art Déco, qui expose pièces de mobilier, objets, sculptures... Parmi les artistes qu’il défend, citons Joseph Csaky, Léon Borgey, Léon Indenbaum ou encore Jean Lambert-Rucki, auquel le galeriste souhaitait rendre hommage.
Un parti pris en marge des convenances
Bernadou s’est servi d’une main et d’un chien extraits de l’une des créations de Lambert-Rucki, datée de 1933, pour réaliser la porte de la galerie parisienne. Porte qui a d’ailleurs pour nom « Hommage à Lambert-Rucki ». « Il s’agissait d’associer cette porte à l’un des artistes représentés par Jacques pour ainsi (dé)montrer que l’on peut reproduire une œuvre et l’éditer autrement. La réplique de la main sculptée par Lambert-Rucki sert désormais de poignée ». Un parti pris en marge des convenances. Mais l’architecte aime les chemins de traverse. Et il y a fort à parier que Lambert-Rucki aurait apprécié cette audace. Ce détournement de fond. Lui qui, dans les années 1910, partageait sa chambre avec Modigliani, rue de la Grande Chaumière. A suivre…