Nous sommes le 4 novembre 2015, vers 20h47, à Paris. La Salle Cortot (Malesherbes, ligne 3) affiche complet pour la remise des « Choc » de Classica. Chaque année, ces prix récompensent des disques sélectionnés par le magazine de musique classique. Pour ce nouveau cru, qui a primé notamment le « Livre pour Quatuor » révisé de Pierre Boulez, interprété par le Quatuor Diotima et produit par Serge Thomassian, il y avait un infiltré. A savoir le photographe Bruno Comtesse, en grand reportage pour la rubrique « Petits fours & grandes virées » de notre Epok formidable. Ce qu’il a ramené de sa pêche miraculeuse ? Des copines -« ravies de croiser la route d’un goûteur de douceurs »-, leurs adresses mails, des « 06 » et le souvenir ému de « coquilles saint jacques marinées ». Côté sucré, les religieuses au chocolat -dans leur version mini- ont eu raison de lui. Même scénario pour le vin venu de Bourgogne -« avec le producteur en guest »-, les petites serviettes en tissu noir et les couverts en métal argenté : « ça change du papier et du plastique blanc ». Snob, le Comtesse ? Plutôt sensible à un certain art de recevoir. Il a également apprécié le pianiste et le Steinway sur la scène. Le clou de la soirée ? « Lorsque j’ai bluffé un couple d’amis en attribuant la Salle Cortot à Auguste Perret, sans en être certain. Or, j’ai vu juste : c’est bien une salle réalisée par l’architecte français. Son buste, à l’entrée, le prouve. Le couple m’a pris pour un type qui se la pète un max. Pas grave : j’assume ! »